Le samedi 10 juin 2017, un élu de la république, ancien ministre et député maire d'une ville moyenne des Hauts de France, s'est illustré en menaçant publiquement le commandant d'une unité de gendarmerie mobile de faire procéder à la verbalisation des véhicules du convoi qu'il commandait. Le délit commis par le capitaine de gendarmerie est manifestement de nature à troubler gravement l'ordre public puisqu'il a eu l'outrecuidance de les faire stationner dans le centre-ville, entraînant l'inquiétude des riverains et la colère des commerçants, ainsi que les quolibets de la presse locale. Les gendarmes, en route pour une mission, avaient décidé de prendre une collation dans les restaurants de cette ville. Les arguments de l'édile ont manifestement été entendus puisque quelques minutes après 12 heures, le convoi a quitté le quartier, rendant leur tranquillité aux boulonnais. Cette histoire somme toute banale, pourrait alimenter l'almanach Vermot (celui où on narrait une blague ou un calembour au gré des pages), s'il ne s'agissait pas de l'expression d'une absence de considération vis à vis de forces de sécurité dont la mission principale est de protéger leurs concitoyens. Ce manque de considération et de reconnaissance de la part d'une population « inquiète » de voir des fourgons de gendarmes sous ses fenêtres et d'un ancien ministre qui préfère certainement accueillir des gens du voyage ou des migrants, aux abords de sa ville, est incongru et incroyablement inique.
AG&C dénonce une telle attitude de la part d'un élu à l'égard d'une institution dont il a pu mesurer les compétences lorsqu'il était ministre des transports. Gageons que les désapprobations d'usage lui ont certainement été signifiées par ceux, en haut-lieu, qui ont commandé la mission.
AG&C espère toutefois, que les gendarmes mobiles ainsi refoulés, sont allés dépenser leur indemnité de repas dans une ville plus accueillante et qu'à la prochaine réquisition au maintien de l'ordre dans cette commune, le commandant d'unité veillera à stationner le convoi sur les places réglementaires prévues à cet effet, quitte à retarder l'intervention sur les casseurs de vitrine des échoppes ou de mobiliers urbains. On ne badine pas avec les règles municipales de stationnement à BOULOGNE SUR MER !